Skeletá
6.3
Skeletá

Album de Ghost (2025)

Jusqu'à l'os

Les fans de Ghost savent que chaque nouvel album est différent des précédents, mais je trouve que c'est plus frappant avec Skeletá que d'habitude.


Disons que je trouve l'évolution de Ghost très cohérente et après Impera, je me demandais vers quoi la bande à Tobias Forge irait. Il y avait la piste des quelques morceaux sortis en mode années 60 pendant la jeunesse de Papa Nihil, mais finalement il y a eu une envie d'aller ailleurs, tout en sachant que cette parenthèse sonore peut être rouverte à n'importe quel moment avec des EP et des singles.


Les influences du Hard FM des années 80 sont plus présentes que jamais et l'approche de la production ne joue plus sur le même tableau que les deux albums précédents, Pop et dégoulinants à souhait de tout ce que j'aime personnellement (des harmonies en pagaille, des guitares et du clavier partout soutenus par une basse et une batterie lourdes). C'est toujours là mais avec plus d'espace, une autre ampleur.


L'album démarre sur une note d'espoir avec un chant d'enfant qui sonne religieux, c'est forcément dans le thème de Ghost mais la lumière qui émane de Peacefield est étonnante. J'ai eu un peu de mal avec la structure du morceau à la première écoute car je trouve que la montée en puissance n'était pas très satisfaisante. Le refrain pompé chez Journey est très bien mais on ne le rend jamais explosif dans les arrangements, ça reste dans la lignée de ce qui est introduit par les couplets. Vient ensuite Lachryma, un single qui renoue un peu avec le Ghost de ces dernières années mais avec un mixage plus aéré qu'avant. Satanized n'est pas un morceau grandiose pour moi mais ce n'est pas déplaisant.


Et après, l'album est un peu plus difficile à digérer pour moi. Je n'accroche pas encore à Guiding Lights ni à Cenotaph pour le moment et Missilia Amori est un peu répétitive. En revanche j'aime beaucoup le reste, même si je ne suis pas sûr de beaucoup réécouter Excelsis. La plupart des titres de cette partie du disque sont des morceaux à tiroirs, on e d'un riff à l'autre, d'une mélodie à l'autre et on laisse les musiciens balancer du solo virtuose à tout va en attendant le prochain refrain qui va rester dans notre crâne pendant les trois prochaines semaines.


Pour revenir sur Excelsis en fait je suis embêté parce que formellement c'est une ballade sirupeuse comme Ghost en a rarement fait puisqu'elle est plus simpliste qu'un Life Eternal par exemple. Par contre j'ai été frappé par les paroles, très clairement articulées et qui ne nécessitent pas un niveau d'anglais très développé pour qu'elles soient comprises. Ça m'a fait froid dans le dos, ça ne réinvente pas la poudre mais parler de l'acceptation de la mort comme ça me fait toujours un peu bizarre.


En ces temps troublés, Ghost a choisi la lumière plutôt que l'obscurité et vu la direction artistique du groupe c'est un choix assez radical. Il n'y a pas de gros tube sur cet album-là mais je sais que je vais finir par me prendre au jeu et réécouter des titres comme Umbra et Marks of the Evil One en boucle d'ici quelques jours.

7
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le 25 avr. 2025

Critique lue 210 fois

3 j'aime

Guillaume L.

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