Quelques gouttes suffisent… par guillaume-b
1998, le secteur ä est a son apogée et parmi les membres du célèbre collectif se trouve Ärsenik, groupe originaire de Villiers Le Bel et représentant le plus hardcore de la secte Abdulaï. Produit en grande partie par Djimi Finger, cet album s'ouvre avec une intro de ce dernier pour être suivi par Je boxe avec les mots, véritable hymne du rap hardcore dans lequel Lino et Calbo les deux mcs posent les fondamentaux de ce qui fera leur style. Phrases chocs, instrus lourdes et mises en rimes de leur quotidien de banlieusards. Cette formule est en effet présente sur la quasi totalité de l'album notamment sur Qu'est ce qui fait courir les scarlas ( "moi le fric ça me fait bander comme le boule à Julia Channel" ) Une saison blanche et séche et Partout la même en duo avec les Neg Marrons où Lino signe une phrase qui en dit long sur le pessimisme des deux frangins : "et qu'est ce que ce putain de rap changera au problème". Au mileu des ces titres hardcores et racailleux d'autres titres plus formatés pour les ondes comme Affaire de famille en duo avec doc gyneco ou bien Un monde parfait avec Janik réussissent à trouver leurs places. Pour moi la perle de l'album reste le titre "ils m'appellent", morceau qui bien qu'il soit sans refrain reste particulièrement en tête. Pour résumer cet album est un classique représentatif d'une époque révolu où le secteur ä régnait en maitre sur le rap français.