Privateering
7.1
Privateering

Album de Mark Knopfler (2012)

Papy mais pas trop...

Il est réellement difficile d'écrire une critique quand on écoute comme moi Mark Knopfler depuis plus de 20 ans. Sortir un nouvel album est risque, sortir un double album est très souvent un risque supplémentaire pour les artistes, on multiplie ainsi les potentiels morceaux secondaires et inintéressants qui peuvent donner le sentiment de faire du remplissage, ce que certains font ouvertement. Seulement voilà, j'ai toujours trouvé la discographie de Mark Knopfler et Dire Straits particulièrement constante qualitativement, je n'affirme pas qu'il n'y a pas certains morceaux ou albums supérieurs aux autres, mais j'écoute toujours chaque morceau de chaque album avec un plaisir non dissimulé et n'ai jamais rejeté telle ou telle partie de la discographie.

Avec Privateering, Knopfler ne déroge pas à la règle, cet album est un pur bonheur à écouter paisiblement et à déguster comme un hiver au coin du feu. Sa voix prend ic doucement de l'âge et garde ce grain si particulier, pas rauque mais un peu quand même. Par contre les mains sur la guitare semblent elles toujours aussi jeunes. Tout est impeccable, les arrangements sont riches et propres, la réalisation sans fausse note.

Musicalement, Knopfler se promène toujours entre folk, rock, musique celtique et blues, du vrai blues, le son du blues des débuts du genre, celui qui sonne comme le soleil écrasant et la poussière, le champ de coton et la bicoque en planches de récupération.

On peut se dire qu'il y a beaucoup de genres musicaux sur un même double album mais non, tout e très naturellement, comme une évidence.

Certains de ses fans semblent trouver que tout cela est aujourd'hui bien mou, mais Mark Knopfler a quand même 63 ans, il n'a peut-être plus la motivation pour nous jouer un morceau comme Money For Nothing ou Heavy Fuel, en revanche il semble avoir trouvé une certaine sérénité qui se ressent de bout en bout de l'album. Je ne le sens pas non plus très motivé pour se doper comme le pratiquent d'autres papys du rock.
Bref, cet album est à confier à toutes les oreilles bienveillantes, il est comme chaque album Mark Knopfler depuis les débuts de Dire Straits, chaque écoute sera une découverte.
9
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le 5 nov. 2012

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Jambalaya

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