Feu! Chatterton atteint des sommets d’écriture et de composition. Loin des postures du poète maudit destructeur, le groupe prouve que l’on peut toucher au sublime sans cultiver le mythe du génie torturé. Mes titres préféres :
Panthère
Une ballade à la tension feutrée, où chaque mot semble taillé dans l’obsidienne. L’instrumentation épouse ce mouvement. Le groupe tisse une atmosphère hypnotique, à la frontière du rêve et de la menace. Un sommet de maîtrise et de suggestion.
Cristaux Liquides
Un éclat mélancolie suspendue. Un titre où la poésie s’écoule avec précision, portée par une production d’une finesse absolue.
On n’avait pas lu de textes aussi magistraux dans la musique française depuis Noir Désir, preuve que l’excellence de l’écriture n’a jamais eu besoin d’être incarnée par un tueur comme on voulu nous le faire croire les critiques des Inrocks.
Feu! Chatterton le prouve : on peut écrire l’intensité sans sombrer dans l’abîme.