Avec Noctourniquet (2012), The Mars Volta livre un chant du cygne aussi fascinant que déroutant. Plus synthétique, plus contenu que leurs précédents albums, ce disque prend le pari risqué de l’introspection et du chaos maîtrisé. Exit les envolées instrumentales flamboyantes : ici, la tension est sourde, l’émotion étouffée, comme retenue sous une chape de son.
Certains morceaux brillent d’une beauté presque fragile (Empty Vessels Make the Loudest Sound), d’autres explosent avec une énergie brute (Molochwalker), mais l’ensemble reste difficile à apprivoiser. C’est un album qui hypnotise autant qu’il peut frustrer. L’univers reste dense, cryptique, parfois trop opaque, mais toujours personnel et audacieux.
Je lui donne un 7/10 : une œuvre marquante par sa singularité, pas toujours fluide ni pleinement aboutie, mais indéniablement habitée.