Témoin d'une époque du Metal Extrême. Ou l'anthologie de la brutalité musicale.

Découverte de cette compilation en 1994 et premier avec la scène Death Metal. Une baffe!


Avant ça, j'avais découvert le Heavy Metal (et le trash) que 2 ans auparavant. Et d'un coup, je m'ouvrais à un très large horizon grâce à cette compilation, une belle photo de la scène Death internationale du début des 90'.


- Dès le début, nous sommes accueillis par une ambiance à la Apocalypse Now, Napalm Death balance la sauce, une énergie brute qui sera présent sur toute la compilation. Un Death Grindcore, au moment où le groupe s'éloignait un peu d'un pur Grindcore pour un Death un peu plus structuré.


- En parlant de balancer la sauce, "I cum blood", hymne macabre qui a placé sur un piédestal Cannibal Corpse dès le début de leur carrière (avec ce vieux filou de Scott Barnes avant qu'il se fasse virer du groupe). Tout est déjà là, une rythmique écrasante, des accélérations ponctuelles, des guitares qui se dressent, accordés très bas, pour former un mur sinistre et de gros blasts de batterie et un grawl puissant qui suinte la mort, du gore, de la nécrophilie. Bref, de la poésie en mode chokbar. L'album dont est tiré ce titre est un classique.


Ces deux titres, à eux seuls, annoncent la couleur. De la brutalité sans concession. Enfin de la vraie musique, pas de chichi. Un vrai vent de fraîcheur que fut mes premières écoutes à l'époque.


- Ensuite, on découvre Crusher, un des rares groupes de Death Metal français qui avait une petite aura à l'international (je ne leur connais que ce titre). Un bon son Death du début des 90'.


- Arrive Brutal Truth, une petite douceur pour les oreilles. Des chants qui alternent entre hurlement et grognement (exprimant la colère à l'état brut) dans un rythme endiablé, avec de gros changements de tempo, des riffs dissonants, des blasts intenses. Un Grindcore sophistiqué, brutal, chaotique, puissant. De l'or en barre. L'album dont est tiré ce titre, "Extreme Conditions Demand Extreme Responses", est du même acabit.


- Les satanistes Deicide, le prochain sur la liste, nous délivre un Brutal Death. Riffs rapides et incisifs, le chant guttural de Glen Benton si reconnaissable. Titre puissant. Je n'ai jamais été fan de Deicide (trop ouvertement sataniste, peut-être ce qui me freine).


- Monstrisity nous offre ensuite un titre Death Metal plus technique. Au chant, George "Corpsegrinder" Fisher qui remplacera plus tard Scott Barnes au sein de Cannibal Corpse. Le Death Metal, c'est une grande famille.


- Plus loin dans cette compilation, nous avons un autre monstre du Death, Suffocation. Gros chant guttural et une technique aux petits oignons aussi. Un groupe qui a inspiré (et inspire encore) la scène Technical Death Metal actuelle.


- Par la suite, on a le droit à du Doom/Death avec des groupes tel que Cathedral, Paradise Lost et Tiamat (tous des groupes européens. Un signe).


- Les anglais de My Dying Bride délivre un Doom/Death bien plus énergique qu'on leur connait à l'accoutumé, une ambiance un peu moins marqué dans ce titre. Leader du Doom Gothic.


- Nocturnus et leur Death teinté d'une ambiance électronique. On les suit dans un son, que dis-je, un assaut violent, bolter en main à la conquête d'une planète pour éradiquer toute forme de vie xenos (déjà à l'époque). J'adore ce groupe.


- Les hollandais d'Asphyx. Et leur son puissant, lourd et lent (et une production de dingue sur leurs albums. God Cries étant mon préféré).


Et ...je ne m'arrête plus. Je voulais faire un condensé mais je m'emporte.


- Je me dois tout de même de citer Sarcofago, groupe brésilien qui fourni ici un titre, que dis-je, une hymne, "Midnight Queen", qui laisse présager un genre qu'empruntera le groupe par la suite et finira de marquer la scène black metal du Brazil.


- Ah, et aussi les hollandais de Gorefest, avec un morceau puissant, riffs lourds, groovy. Epoque où le groupe était full Death (avant d'aller vers un son plus Trash. Je n'ai plus trop suivi ce qu'ils ont fait ensuite).


Chose amusant, mais autour de 94/95, la chaine MTV avait encore des plages de programme consacrées au Death Metal. Ca fait bizarre dit comme ça mais la majorité des groupes présents sur cette galette, on les voyait sur cette chaine à heure de grande écoute. Une autre époque.



BREF, je m'arrête là. Masters of Brutality 2 est plus qu'une compilation de titres extrêmes. Elle est le témoin d'une époque d'un genre assez underground à la base. Elle dresse un formidable panorama de la scène du genre Death Metal au niveau international, venant d'horizon divers, du Death, Grind en ant par le Doom du début des années 90. Pour une compilation qui porte merveilleusement bien son titre (on reste toujours au cœur de la thématique tout le long)





... est-ce que j'ai parlé de Cadaver ?

8
Écrit par

Créée

le 26 mai 2025

loadfire

Écrit par

Du même critique

Cet enfant, c'est nous.

Atmosphérique et onirique, ce morceau incarne une parfaite évocation hivernale. "The First Snow" s’appuie sur une combinaison minimaliste de plusieurs nappes de synthé qui s'entremêlent et de...

Par

il y a 2 heures

La chute d'un Roi

Unique murmure d’un groupe oublié, "Of Tears and Blood…" est un souffle glacé venu de la fin des années 90, quand le black metal français traçait encore le chemin à suivre. Les membres d'Epic, il me...

Par

il y a 6 heures

Témoin d'une époque du Metal Extrême. Ou l'anthologie de la brutalité musicale.

Découverte de cette compilation en 1994 et premier avec la scène Death Metal. Une baffe! Avant ça, j'avais découvert le Heavy Metal (et le trash) que 2 ans auparavant. Et d'un coup, je...

Par

le 26 mai 2025