Quand sonne Signals en 1982, on devine que Rory Gallagher a changé de cap.
Il entre pleinement dans l'ère de la power guitar à l'image de la rythmique du refrain.
Et s'appuie plus que jamais sur le trio : guitare, basse et batterie.
La guitare est évidemment la sienne : on retrouve de-ci delà ses riffs typiques (Loose Talk).
Elle n'a donc jamais été aussi agressive avec des sons stridents typiques du hard rock FM.
Sur les morceaux les plus entrainants, Rory utilise tous les moyens de distorsion à sa disposition (overdrive, fuzz...) à l'image de Big guns.
Quant à la basse, elle semble parfois empruntée à AC/DC (Double vision).
Le jeu de la batterie est plus anecdotique. Clairement, pas la préoccupation majeure du compositeur.
Bref un album bien dans son époque du début des années 80.
A tel point que l'Irlandais s'essaie même à la ballade Hard Rock + Blues avec Easy come, easy go qui ne era certes pas à la postérité.
On peut donc dire in fine que Rory Gallagher ne délaisse ainsi pas le blues :
- du shuffle et de l'harmonica à gogo le temps de 2 reprises (Ride On Red, Ride On et Nothin' But the Devil version réédition 2000)
- des solos sur des gammes Bluesy (Jinxed)
Pour finir, un mot sur le son
Rory n'aimait pas er des plombes dans un studio d'enregistrement et produisait lui-même ses albums pour être certain d'obtenir le son qu'il souhaitait.
En résulte un enregistrement brut, sans arrangements ou si peu.
Ca plaira... ou pas. ^^
Pour l'anecdote
L'album est sorti sous différentes jaquettes (1982 et 2000). Aucune n'aurait pu gagner un prix d'inspiration. Plus surprenant, l'ordre et le nombre de titres varie. Aussi, vous n'êtes pas sûr d'avoir écouté le même album que votre voisin sans avoir pointé les chansons !