Je hais les Revivals. Je hais autant les artifices de Marketing peu inspirés qui recyclent les grandes idées mortes, que notre propre tendance, si médiocrement humaine, à ressasser des émotions éteintes. Pourtant, lorsque le New York du CBGB renaît de ses cendres, sous les ruines du World Trade Center, que le vieux coeur-tambour de Moe Tucker se remet à battre, que Johnny Thunders plaque une nouvelle fois ses riffs comme des graffitis sur les murs lépreux, que la voix de Lou Reed - sur-saturée bien sûr - hoquette encore deux ou trois mélodies enchantées... comment ne pas y croire ? Comment ne pas aimer les nouveaux Strokes ? [Critique écrite en 2001]