La partition de Godsend se pense tel un mal endémique qui prend peu à peu possession de l’intrigue jusqu’à être propulsée sur le devant de la scène ; c’est dire que la majeure partie du temps n’est que silence grinçant, atmosphère pesante que Tyler enrichit de petits motifs discrets. Il est assez rare d’entendre le compositeur jouer l’angoisse en sourdine, lui qui semble habitué aux productions où le bruit est de rigueur. Grâce à la constance de sa création pour le film de Nick Hamm semble régner un refus de la grandiloquence : Brian Tyler préfère ainsi son joli thème principal qui se dessine dès l’ouverture puis est repris de temps à autre, jusqu’au générique de fin. En résulte une œuvre dispensable mais agréable à écouter et pertinente quant au qu’elle habille.