Epitaph
7.9
Epitaph

Album de Necrophagist (2004)

Necrophagist, voit le jour en 1992 autour de Muhammed Suiçmez, fils d’immigrants Turcs né en 1975 en Allemagne.


Vers l’âge de 10 ans, ce dernier trouvera son intérêt dans la musique et principalement dans le death metal, encore dans ses premiers balbutiements à l’époque suite à la sortie de Seven Churches (Possessed) en 85.
C’est ainsi qu’il commencera son travail de composition dès 1989 et s’affairera à l’écriture des paroles d’Onset of Putrefaction, fortement influencé par l’image gore du Reek of Putrefaction de Carcass.


En 1992, il formera donc Necrophagist et sortira sa première démo la même année, Requiems of Festered Gore, en compagnie de Jochen Bittmann (basse) et Raphael Kempermann (batterie). Suiçmez sera l’unique compositeur, à l’exception du morceau Pulverizing Maggot Infestation composé en collaboration avec Bittmann.


En 1995, leur 2e démo verra le jour, Necrophagist, avec la participation de Jan-Paul Herm et toujours en compagnie de Bittmann et de Kempermann.


La formation n’étant pas stable, David Silva remplaçant Kempermann en 95 avant de partir en 98, Herm decidant également de partir en 95, Suiçmez décide donc de composer et de jouer seul pour le 1er album.
Hormis la batterie, qui sera remplacée par une boite à rythmes, Suiçmez occupera donc tous les postes, avec la participation de Bittmann sur certaines pistes, et sortira Onset of Putrefaction en 1999, qui sera réenregistré en 2004.


Offrant dès lors une leçon de technicité et un death aux influences uniques, Suiçmez réunira un line-up à la hauteur de ses espérances et signera chez Relapse Records pour le 2e album.


C’est donc en 2004 que Suiçmez, en compagnie de Christian Muenzner (guitare), Stephan Fimmers (basse) et Hannes Grossmann (Batterie), enregistrera l’album qui propulsera Necrophagist en tête des formations death technique les plus talentueuses du moment.


Guitariste autodidacte, ses influences vont au-delà du death metal, ant par la musique classique, notamment Prokofiev. Il s’inspire également fortement du metal néoclassique d’Yngwie Malmsteen grâce à l’apport de la gamme mineur harmonique et du sweeping, principalement lors de solos d’une virtuosité renversante.


Stabwound débutant l’album en trombe par une rythmique implacable et servant les riffs de Suiçmez et Muenzner.
Ces derniers effectuant un échange constant tout au long de l’album avec une aisance désarmante, à l’image d’Ignominious & Pale.


En pleine possession de leurs instruments, chaque plan offre une déferlante de technicité et de violence sublimée par le guttural lourd et caverneux de Suiçmez.


L’apport de Grossmann à la batterie, remplaçant la boite à rythmes du précèdent album, se fait ressentir et permet de mettre en place les conditions idéales pour déployer toute la puissance de la formation, également servi par Fimmers comme sur l’introduction de Only Ash Remains.


L’influence classique se fait également ressentir, et fait parfois irruption de façon plus concrète comme sur la fin de Only Ash Remains, empruntée à Prokofiev (Roméo et Juliette, Suite No. 2 - Montaigu et Capulet), ainsi que sur The Stillborn One à 2 :17 et 2 :43 (Beethoven, Für Elise).


Grâce à ses influences riches et sa technicité millimétrée, Necrophagist lance son missile à travers l’Europe en offrant un death au caractère unique et s’inscrit parmi les formations techniques les plus percutantes aux côtés de Psycroptic, Spawn of Possession ou encore Anata en cette année 2004.


Diminished To be
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le 7 mai 2015

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Ricky  Grayson

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Critique de Epitaph par Marc Poteaux

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