Cet album est protéiforme mais d'une cohérence rare. Tout y est bien amené, tout s'enchaîne parfaitement bien, l'ancien bassiste de Talk Talk (groupe que j'affectionne tout particulièrement avec Laughing Stock et Spirit of Eden) s'amuse, se questionne, expérimente, rend hommage, dans un CD court mais vraiment bien pensé et bien fait. Cependant, si c'était juste bien, j'aurais pas mis 9. Y'a vraiment quelque chose d'hypnotisant dans l'album, une sorte de sensibilité à fleur de peau, comme si on avait redonner vie à Bowie le temps d'un vrai dernier album pour qu'il nous raconte son voyage (sans le saxophone cette foi). Certains éléments sont plus dans une mouvance prog rock, avec des signatures rythmiques a couper au couteau (un 7/8 se balade), une utilisation pertinente des effets a la guitare, un chant tout en fragilité, des textes très intéressant et qui racontent une histoire, bref ce CD est cohérent, mais en même temps, on en attendait pas moins du bonhomme. En comparaison, là où il m'a fallu plusieurs écoutes pour vraiment apprécier Out of Season, Drift Code m'a happé dès les premiers instants. 9 titres, ni plus, ni moins, presque comme un écho de The Colour of spring, apparemment le vrai dernier album de Talk Talk ou Rustin Man aura une vraie influence. J'ai vraiment l'impression de retrouver un mélange entre Out of Season et les derniers albums de Talk Talk, en plus accessible mais tout aussi "complexe", foisonnant et maîtrisé.
En bref, c'est beau, c'est vraiment très bien maîtrisé, c'est classieux sans être ennuyeux, quand l'album s'envole il le fait bien, chaque détail est pertinent, c'est réfléchi et muri, c'est vraiment bon et beau.