Parole d'un fan de Métal.
J'adore le métal (je parle du style musical). Je crois que je pourrai me faire amputer d'un doigt si ça pouvait le sauver. Et en métal, sans vouloir prendre qui que ce soit de haut (et sans être une référence), je crois pouvoir affirmer que j'en connais en rayon.
J'en écoute depuis plus de 20 ans, j'ai vu plusieurs fois les meilleurs d'entre tous les groupes et les plus connus d'entre eux. J'ai pogoté, j'ai crié à m'en pêter les cordes vocales aux concerts de Pantera, de Metallica, de Slayer, de Maiden, d'Accept, de Black Sabbath,...
C'est une musique si importante pour moi que je ne pourrai m'en er ne serait-ce qu'une seule journée. Pas une journée je ne pourrai me er de jouer quelques riffs sur ma Gibson et je ne pourrai me er de faire chier mes voisins avec les Intro de "Master of Puppets" ou les Riffs de "Rust in Peace" ou de "Davidian"...
Et un jour, j'ai eu l'occasion d'écouter Discovery des Daft Punk.
Je sais que souvent on utilise des paraboles et que moi-même, j'ai tendance à parfois exagérer mes propos de façon à les rendre plus intéressants (certainement une marque de manque de confiance en soi) mais croyez moi quand je dis que ce qui va suivre est la stricte vérité. Croyez moi quand je vous dis que je suis loin (mais alors très loin) d'être un fan de musique électronique. Croyez moi quand je vous dis que chacun des mots que je vais utiliser a été mûrement réfléchi.
Discovery est un des meilleurs album qu'il m'ait été donné d'écouter de ma vie.
Discovery, album que j'ai eu l'occasion de découvrir (Yo Peter !) à sa sortie est génial ! Et à plus d'un titre.Je me permets une petite argumentation (pardonnez d'ores et déjà mes termes de profane. J'ai parfaitement conscience de m'aventurer en terrain inconnu).
Tout d'abord, c'est un album complet par les styles musicaux dont il s'inspire. Bien sûr, la trame principale reste toujours samplée et l'ensemble reste très électronique mais on a toujours quelques détails empruntés tantôt au funk (je pense notamment à la rythmique de "Something " que n'aurait pas renié Jamiroquai ou la gimmick continue à la guitare de "Voyager") tantôt au Rock (les solos hyper saturés de "Digital Love" ou le riff ultra célèbre de "Aerodynamic"). Et c'est là la vraie force de Discovery: ne pas ériger de murs entre les styles musicaux auxquels il emprunte et gommer les limites que nous avons appris à leur attribuer pour aboutir à un album hyper abordable et ultra populaire (dans tout ce que les termes ont de respectable).
De plus, c'est un album dont émane le plaisir d'avoir été fait. Les Daft Punk ont pris du plaisir à construire leur album et on le sent (dans "Short Circuit", "Super heroes" ou "Crescendolls"). Les choses n'ont pas été faites à moitié car elles ont été faites avec plaisir. Plaisir qu'on ressent à chaque écoute, on ferme les yeux et on part loin, ou plutôt on part très haut, dans les étoiles... Pour redescendre une heure plus tard.
Pour finir cette critique, j'aimerai ajouter que Discovery est un album que j'écoute régulièrement (entre un Saxon et un vieux Iron Maiden), qu'il est un indispensable, un incontournable et qu'il est à mes yeux, une véritable métaphore de l'espoir qui montre, s'il en fallait encore la preuve, qu'on est pas obligé d'avoir les mêmes goûts et qu'on est pas obligés de se ressembler pour bien s'entendre.