Revenant de la réalité, après une découverte bouleversante. Une maestria dans toutes les pièces de ce tableau féérique et baroque, pourtant on ne peut plus réel. C'est peut-être ça le génie ou une de ses formes. Faire rencontrer magie et réalité, les assembler nous permet d'oublier des barrières inexistantes à qui ose rêver. Rodriguez l'a fait. La pauvreté et l'amour, l'attribut de la sagesse. Une concordance parfaite dans ces mélodies qui semblent caresser notre oreille pour l'amener dans un monde lointain mais proche, sur le pont de l'indicible. Violons, sanglots, baiser oublié, parfum invisible, des résidus d'un é jamais vécu, une vie fantasmée. Et alors que les années ent, que les dulcinées changent, que la poésie continue sa danse, à pleine cadence, ces rythmes inoubliables deviennent des mémoires intimes encore jamais écrits.
Revenant de la réalité, cette musique continue son périple.