Brad Pitt ne ressemble a aucun TSA dans la Drôme

Un mélange improbable de punk rock pour l'ambition musicale et de textes à la frontière du surréalisme et de l'absurde par un collectif d'autistes qui joue de leur décalage social pour se mettre en scène.

C'est intriguant, amusant, énergique, souvent décousu et parfois un peu ennuyeux n'ayons pas peur de la franchise. Le groupe a sa petite notoriété dans le milieu de la musique indépendante, et s'il faut vraiment s'en réjouir pour poser en exergue l'exemple d'un spectre autistique qui peut s'affranchir des clichés tout en étant actif, il est également permis d'en craindre les possibles répercussions.

Certains viennent sans doute assister à leurs concerts et écouter leur musique avec la plus grande sincérité, et il faut le souligner. A contrario l'autre partie du public (sans doute une bonne majorité, même si on ne peut pas en présager comptablement) vient-il assister à la foire aux freaks pour s'en moquer (plus ou moins intensément). Possiblement pour faire œuvre de charité également, une bonne action envers les si gentils, drôles et bizarres types qui se dandinent.

Le TSA étant une nouveauté marotte médiatique pour apitoyer le téléspectateur/spectateur en manque de jolies émotions, il faut espérer que le groupe saura gérer au mieux cette petite célébrité. Ainsi que cette pitié inable que ne manquerons pas de leur réserver un public très éloigné de la diversité et de la réalité concrète de cette neurologie atypique.