La mort s'approchait donc enfin de l'homme en noir, qui longtemps avait échappé à tous les pièges qu'elle lui avait tendus (drogues, alcool, vie criminelle, drames conjugaux, et même succès commercial). Elle le savait vieux, presque brisé, en tout cas plus aussi combattif qu'autrefois, et fut surprise de le trouver enfermé dans sa "cabin" avec sa guitare et un jeune blanc-bec hip hop. Ce qu'elle entendit à travers la porte close était saisissant : le vieux était de retour, droit dans ses bottes, et chantait encore, mais mieux que jamais, ses éternelles chansons de meurtre et de rédemption. Mais ce qui la dégoûta le plus, ce fut sa dernière chanson, comme un doigt d'honneur au monde, rigolard et vengeur. Putain, il allait encore tenir dix ans à ce train-là... [Critique écrite en 2005]