Encore et toujours de nombreux auditeurs, se prétendant critiques, essayent de décortiquer un morceau comme de vulgaires couches superposées que l'on peut qualifier, quantifier. "Oh ce morceau utilise tel 'chose', telle production, il parle de tel sujet", et bien c'est une façon archaïque de voir l'art. La culture l'a effacé. L'oeuvre doit être vue post-moderne, comme un tout. Il faut rejeter comme impure et pernicieuse la doctrine académique. Il est important de revenir aux classiques, à la mélodie. Prétendre à l'art en niant le classique, autant chercher la Lumière loin de Dieu.
Car le classique, c'est avant tout le respect des lois Naturelles, de la Tradition correspondant à nos aspirations esthétiques, ethniques et c'est, au moyen d'un choix d'heureuses proportions, créer un anthropomorphisme, non pour le vain orgueil de réaliser une plastique animalement belle mais pour refléter l'Infini, exprimer un peu de l'Absolu, de l'immanente Beauté. Excellemment défini par Hegel "l'accord parfait entre l'idée, comme individualité spirituelle et la forme, comme sensible et corporelle".
Armes brandies, dans le centre, de formes différentes. Mais tu sais au fond on se ressemble.
Pour le classique, pas d'art sans dévotions au Beau, sans communion entre l'artiste et la Nature.
Pour l'académique, l'art tient dans le métier. Le classique, humain, et autant d'interprétations des lois d'Harmonie qu'il y a de tempéraments. L'académique obéit à une convention, il répète les tableaux de musées.
L'Initiation aux Lois d'Harmonie, cette grâce, Dieu la réserve aux Génies, ses élus, quiconque naît artiste en possède l'intuition; c'est, aberrés par une mauvaise éducation, que beaucoup les appliquent mal. "Je fais comme je sens", disent-ils. SCHneider est un génie.
On te fait la guerre, on te fait l'amour, on te fait des prix, on te vend la mort.