Godi, Godot

Un soir, j’écoutais Solitude*,


le Duke au piano en dialogue avec Max et Charlie,


Je buvais du Whiskey bien tourbé


qui accompagnait magnifiquement des huîtres


auxquelles on ajoutait au fur et à mesure des ris de veau ou de la moelle


(essayez, vous aimerez… certains les accompagnent de chorizo),


et mon esprit est parti redre le peu que je connais de celui d’un ascète Irlandais et silencieux.


J’ai erré dans le cylindre, dépeuploir de toute humanité,


tombeau de tout espoir,


lieu où l’on a plus que le seul espoir d’être désespéré;


j’ai attendu un dieu incertain


à côté d’Estragon et de Vladimir;


je n’ai pas osé être familier


avec Gogo et Didi


Godi, Godot.


Dieu si loin


et si près


peut être Lucky….


par chance.


et toujours je relis Beckett


et toujours je vais le voir sur scène


et toujours je tente de pénétrer un peu plus avant


dans le monde de l’absence,


absence de liberté


d’une vie qui est la prison des hommes condamnés à vivre.


Essayons, essayons encore


Dans la pièce anonyme d’une ville inconnue


Ou nous serons inaperçus



© Mermed

9
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le 11 janv. 2022

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mermed

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