Avec Back to Land, Wooden Shjips poursuit son odyssée psychédélique sans trop bousculer ses habitudes. Si l’album gagne en chaleur et en accessibilité — sans doute l’effet des grandes plaines de l’Oregon où il a été enregistré — il peine à réellement captiver sur la durée.
L’atmosphère hypnotique fonctionne un temps : guitares en boucle, chant éthéré, rythmiques lentes… le décor est planté. Mais rapidement, la formule tourne en rond. L’uniformité des morceaux finit par affadir l’expérience, comme si le groupe s’était contenté de reproduire son univers sans le re-questionner.
C’est loin d’être désagréable, mais ça manque de relief, de tension, d’instants mémorables. Back to Land donne l’impression d’un trip maîtrisé, certes, mais sans vraie surprise. Un disque qui coule tout seul, mais sans remous.
En somme, un album cohérent mais trop sage, qui s’écoute bien... et s’oublie presque aussi vite.