Les meilleurs jeux vidéo de 2025 selon LeMalin
PS : Hades II viendra jouer les troubles fêtes sur le podium s’il confirme une sortie cette année.
2 jeux vidéo
créée il y a 20 jours · modifiée il y a 3 joursBlue Prince (2025)
Sortie : 10 avril 2025. Aventure, Réflexion, Réalité virtuelle
Jeu sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S
LeMalin a mis 8/10.
Annotation :
Un manoir, des idées, et pleins de mystères. Blue Prince est de ces jeux dont il vaut mieux ne rien savoir en franchissant la porte d’entrée.
Très vite capable de vous faire sombrer dans une paranoïa active où vous en venez à scruter chaque détail de l’environnement comme s’il était la clé d’un gigantesque coffre-fort, il impressionne par son architecture minutieuse, l’élégance de ses pièces, et la densité de secrets contenu au mètre carré. é une phase d’initiation présentant les règles de base tout en douceur, la quinzaine d’heures qui suit est un défilé de découvertes réjouissantes, de récompenses systématiques à votre curiosité, et d’applaudissements de circonstance face à l’ingéniosité du seul cerveau derrière toute cette entreprise.
Vient ensuite une phase presque inévitable de frustration où la gestion de l’aléatoire devient une question centrale dans la progression. Si la notion de mauvaise run est somme toute relative en début de jeu où les possibilités sont multiples et les échecs toujours compensés par un gain significatif de connaissance, il en est autrement une fois un objectif identifié et poursuivi. L’accès voulu à la célèbre chambre 46 a le mérite d’offrir une flexibilité bienvenue et s’offrira sans problème même aux plus infortunés, mais d’autres cibles dépendant de conditions très précises mettront la patience dans le viseur. S’ajoute à cela des allées et venues somnifères, une méta progression très chronophage, et la répétition de tâches qui une fois dépourvues de leur mystère deviennent plus des corvées qu’un accomplissement.
Ne vous y tromper pas, la structure rogue like fait toute l’originalité et l’intérêt du titre, et sa fusion avec le puzzle game transpire d’intelligence et force le respect. Reste que malgré de malins moyens d’atténuer la part de hasard ou une dimension stratégique à ne pas complètement négliger, la sensation de contrôle du déroulement d’une partie ne sera jamais offerte au joueur même le plus persévérant. Face au vertige des secrets les plus secrets, même l’ouverture d’une soluce ne saurait lui économiser la charge de travail.
Adoubé par les rois des énigmes, le prince bleu n’a pas volé son sacre et fera sans doute date dans l’histoire du genre. Mais s’il est facile de céder à ses charmes n’oubliez jamais que c’est lui qui porte la couronne, et qu’il n’a que cure de votre temps.
Split Fiction (2025)
Sortie : 6 mars 2025. Action-Aventure
Jeu sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch 2
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
Le succès phénoménal d’It Takes Two n’a pas rassasié le studio Hazelight déjà prêt à servir une nouvelle fournée de bonne humeur et donner l’occasion aux joueurs de remettre le couvert avec un(e) partenaire en s’embarquant dans une nouvelle aventure coopérative taillée sur mesure.
A l’instar de son prédécesseur, Split Fiction tire sa force de la variété et du renouvellement constant de ses situations. Sûr de son fait -ou du moins conscient de l’efficacité de sa formule- il n’offre pas le même effet de fraicheur mais continue de nous inonder sans relâche de bonnes idées, parfois anciennes parfois nouvelles, ou parfois (souvent) même directement piochées dans d’autres jeux à succès (le génial détour Fall Guys au pays du dentiste).
La plus grande surprise est plutôt à trouver dans la gestion du rythme, choisissant de faire parler un budget plus confortable en ne relâchant presque jamais la pédale de l’action. Si l’aventure ne laisse que peu le temps de s’ennuyer, cette orientation grand spectacle (n’évitant pas quelques écarts de surenchère) se fait au détriment de toute perspective d’exploration ou de simple balade dans un environnement plus ouvert. Si bien qu’il faudra se tourner vers les histoires secondaires -encapsulées dans petites bulles soigneusement espacées et quasiment inratables- pour profiter régulièrement de respirations bienvenues.
D’un point de vue direction artistique, l’alternance trop calculée entre science-fiction et fantasy de supermarché ne fera pas rêver les amateurs des deux genres, se contentant le plus souvent du degré 0 de l’originalité à l’image d’une B.O désespérément sans idées ne venant jamais aider. Il faudra attendre le tout dernier chapitre pour enfin voir le mélange émulser dans un bouquet final explosif faisant regretter de ne pas pouvoir profiter plus tôt ou plus longtemps de cette créativité.
Reste le cas de l’écriture, déjà au rabais dans It Takes Two et ici tout aussi dépourvue de subtilités, ratant l’occasion de s’exprimer sur un sujet pourtant pas inintéressant et actuel en accumulant des pavés de clichés qui ne soulageront pas vos oreilles déjà douloureusement remplies de drama pleins de gros sentiments. Heureusement, les deux stéréotypes servant d’héroïnes ont le mérite de ne pas tout prendre au sérieux et s’offrent quelques séquences drolatiques (le merveilleux village des cochons) ou instants cocasses (le déjà culte captcha code de l’autodestruction) pour contrebalancer.