“it seems we were all a bunch of romantic fools.” (pas taper)
Bon, c’est triste à dire au vu de l’accueil généralement réservé à ce film, mais je me sens un peu exclu de l’enthousiasme collectif.
Loin de moi l’idée de dénier ses nombreuses qualités. C’est un film de cinéphile, qui exige qu’on maîtrise la grammaire de Leone et de Peckinpah pour le plaisir des références, qu’elles soient auto parodiques (comme le fait Morricone avec sa partition) ou en hommage à un genre au crépuscule de sa période. Les échanges entre Personne et son idole ont du sens et le final est franchement assez beau, de l’attaque de la horde à ce duel truqué, photographié et mis en image de la façon la plus léchée possible. C’est un film qui a clairement quelque chose à dire et qui le fait avec finesse.
On ne peut pas en dire autant pour toute sa dimension comique. Personnellement, je trouve ça lourd, gras et plombant, et ça ne me fait tout simplement pas rire. La longueur que j’apprécie chez Leone lorsqu’elle au service d’une tension (comme dans le prologue d’Il était une fois dans l’Ouest, par exemple, et qui a aussi sa dimension humoristique, d’ailleurs) m’a profondément ennuyé lorsqu’elle se veut drôle. Je vois sans doute le film avec 25 ans de retard, et le regrette d’ailleurs.