On peut dire que Braindead jouit de ce qui s’appelle une méchante réputation... Eh bien, pour une fois dans le domaine de l'horreur, celle-ci s'avère écartèlement méritée !
Le film se déroule en deux parties selon moi : une première heure où l'humour noir prend largement le pas sur le gore - qui n'est finalement qu'un élément supplémentaire au délire général -, et la seconde où le gore, beaucoup plus poussé, rend le rictus plus crispé, voire écoeuré...
Quoi qu'il en soit, le film de Peter Jackson reste une véritable tuerie qui m'a tantôt éclaté les zygomatiques, tantôt scotché au canapé ! D'ailleurs, l'humour se révèle parfois plus subtil qu'il n'y paraît, et le fond aussi : on est dans de l'oedipien très poussé - au point d'en devenir un régal.
Evidemment, c'est une parodie des nanars d'épouvante de l'époque, et la mise en scène reste parfois très limite, comme lors de la scène d'introduction, et certains effets spéciaux ont très très mal vieillis (le singe-rat au zoo notamment).
Quant au scénario, bah il est carrément naze... Mais on s'en tape au final. Il y a tellement d'idées dans ce film qu'au pire on l'oublie - au mieux on en rit. On ne s'ennuie jamais, et là réside tout le talent de Peter Jackson, puisque sous ses aspects de débilité générale, de bouffonnerie, d'invraisemblances, de dégueulasserie, et tout ce que vous voulez, c'est une véritable mine d'or de créativité !
Et même l'acteur principal, Thimothy Balme, se montre excellent. Le pouvoir comique de ce film qui ne se prend jamais au sérieux tient aussi à sa prestation hilarante.
Finalement, il y aurait tant de choses à dire que je ne vais pas énumérer tous les moments cultes de Braindead, il faut juste le voir avec une bonne dose (énorme probablement) de recul, et surtout au 15ème degré... Et là, c'est l'éclate !
Surenchère et jusqu'au-boutisme gore.